Chronique "La Trotteuse"  /// Jean-Luc Matte

Voilà un album que l'on attendait depuis un certain temps déjà.

Voilà un album que l'on attendait depuis un certain temps déjà, personnellement depuis que j'ai su que ce duo avait remporté le concours des rencontres du château d'Ars en xxxx et que je n'avais pas eu l'occasion d'entendre cela en direct. Vous devez savoir que j'ai un faible pour le violoncelle, surtout lorsqu'il intervient en musique traditionnelle (voir la page consacrée à la discographie trad. de cet instrument). Mais Clémence Cognet a d'abord produit un album dans le cadre d'un autre duo, histoire de nous faire un peu patienter. C'est donc avec une certaine avidité que j'ai enfin mis ce CD dans la platine, dans l'espoir d'une version auvergnate du duo Fraser-Haas et, petite déception, il débute par un plus habituel duo de violons. Fort heureusement celui-ci se situe dans la droite ligne d'albums d'autres duos dont je vous ai entretenu dans l'année (Durif-Champeval, Ancelin-Fey, et, pour partie Declercq- Liénard). Noëllie Nioulou passe à l'archet supérieur à la plage suivante et ce n'est, heureusement pas la seule, dans des parties souvent parallèles à celle du violon C'est une solution simple en théorie, qui demande toutefois une certaine dextérité sur cet instrument plus grave et, qui, en tout cas, se montre efficace. Mais les arrangements du duo sont tout de même parfois plus audacieux, notamment sur les deux versions de Tant pire qui semblent bien les inspirer, avec un violon et un violoncelle qui s'échangent parfois les rôles d'accompagnant et d'accompagné.
Deux invités s'immiscent discrètement sur l'album. Si j'écris discrètement c'est que je ne les ai pas entendu venir et soudain je me suis rendu compte de leur présence, juste avant qu'ils ne viennent occuper le premier plan quelques instant, à l'harmonica pour D. Detammaecker (au chant et tun-tun également) ainsi que J. Padovani à l'accordéon.
Et puis, décidément, après la lecture du livre d'Eric Montbel sur les chabrettes et la nouvelle version du CD de Noëls limousins des Daviau, même ces deux jeunes me provoquent sur la corde de la nostalgie en enregistrant "Brouillard corrézien", une composition d'Olivier Durif que jouait le Grand Rouge à la fin de son épopée et qu'il n'a jamais enregistrée (à quand un enregistrement de "La tempête" d'Eric Montbel ?)
Nota : Pour une fois chez AEPEM, le livret ne détaille pas les références des sources plage par plage mais également donne les référence d'albums où l'ont peut écouter les musiciens collectés qui nous ont transmis ces airs (L. Peyrat, A. Gatignol, A. Chabrier, J. Perrier, H Tournadre pour ce citer que les plus connus, A. Bouscatel également mais là ce n'est plus du collectage). Mais certains airs proviennent de collectes inédites...
Jean-Luc Matte, musette.free.fr/infos.htm, septembre 2014

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